Quelques évènements marquants




Document de la collection de M. Pascal Bejui - La Régordane-productions



20 Avril 1911




Visite du Président Armand Fallières à Sousse.
Après une halte assez courte lors de l'inauguration de prolongement de la voie ferrée de Sousse à Sfax, le 20 avril 1911, le président Fallières est revenu à Sousse le 25 avril. On peut voir sur ce document exceptionnel, le train présidentiel après son arrivée de Kairouan qu'il a quitté à 9 h. Sur le tablier de la locomotive, le premier personnage à gauche est Valentin Pasqualini, un soussien originaire de Corse. Le président Fallières est accueilli sur le quai de la gare de Sousse par l'amiral Bellué arrivé dans la ville la veille à bord de son escadre. Le Président procède alors à une remise de décorations puis se rend en calèche au Contrôle civil où un déjeuner l'attend.




13 et 14 avril 1931




Exactement un mois avant la fin de son mandat, le 13 avril 1931, à l'occasion des fêtes du cinquantenaire de la Tunisie française, le président Gaston Doumergue, au cours d'un bref séjour tunisien, rend visite à la ville de Sousse.
Il a entreprit une série de voyages qui l'ont, auparavant, conduit en Algérie et au Maroc afin de réaffirmer les ambitions et prééminence de la France pour ces territoires d'Afrique du Nord.
La ville pavoisée, fit un chaleureux accueil à ce sympathique Président à l'accent du midi. Après Tunis, Kairouan, le Président et messieurs Léon Bérard, Charles Dumont, et Manceron arrivèrent à Sousse vers 18 heures, Ils saluèrent le drapeau du 4ème régiment de tirailleurs tunisiens, puis ils se rendirent au monument aux morts, au pied duquel M. Doumergue déposa une gerbe de fleurs,

Le soir, un banquet fut offert au président et à sa suite par la municipalité. Répondant au toast porté par M. Clafee, vice-président de la municipalité, M. Doumergue exprima sa joie de voir, dans la ville toujours plus grande et plus belle Sousse, une population unie et laborieuse.

M. Doumergue quitta Sousse, lundi, à 8 h. 20 par son train spécial pour El-Djem et Sfax.

Le 4' tirailleurs tunisiens et la légion étrangère montée ont rendu les honneurs.
Malgré l'heure matinale, les habitants de Sousse formaient la haie derrière les troupes pour acclamer le chef de l'État. Tandis que M. Doumergue, aux acclamations de la population, traversait la ville, magnifiquement pavoisée, les spahis rendaient les honneurs.




 12 mars 1933




Des bandits armés de fusils et de matraques se sont introduits par effraction, à Sousse, dans une usine à huile appartenant à M Borgel, et après avoir assommé ce dernier, s'enfuirent non sans avoir tué d'un coup de fusil un ouvrier, M. Salah Ladje, qui se précipitait au secours de son patron.




 7 février 1934




En février 1934, un accident spectaculaire mais fort heureusement sans gravité eut lieu sur la douane de la ville .Au moment où Il se disposait à amerrir dans la rade pour rejoindre l'aire consacrée aux hydravions, un appareil heurta de son aile le bâtiment. L'avion se brisa en deux. Tandis qu'une des parties restait sur le toit, la carlingue s'enfonça avec ses trois occupants à l'intérieur du hangar. Les trois aviateurs sortirent indemnes de cet accident !




 Septembre 1935




Un incendie s'est déclaré sur un quai du port de grandes quantités d'alfa étaient stockées, prêles à embarquer. Malgré l'intervention rapide des pompiers et des troupes, l'Incendie n'a pu être éteint.




31 mai 1936








Un grave incendie s'est à nouveau déclaré le dimanche 31 mai au matin, à 4 heures, dans le port, étaient stockées de grandes quantités d'alfa destinées à l'Angleterre.

L'incendie, activé par un vent violent, prit de grandes proportions, et quatre meules appartenant à différentes maisons anglaises et françaises furent détruites, ainsi qu'une rame de 13 wagons.
Malgré la rapidité des secours, quelques balles d'alfa seulement purent être épargnées et le sinistre dura plus de deux jours. Les dégâts atteignirent la somme très important de  500 000 francs.




 Avril 1938




Le tribunal correctionnel de Sousse a jugé un certain nombre d'individus inculpés "d'excitation à la haine des races" et à enfreindre la loi du pays. Parmi les condamnés, figure le chef de la cellule destourienne M. Zaouiet, qui prononça un discours dit "incendiaire" contre le gouvernement. Plusieurs commissions parlementaires viendront enquêter et interroger des personnalités de la ville sur différents incidents qui se sont produits les mois précédents (jets de pierre, poteaux télégraphiques sciés...)




 le 21 juin 1938




Visite d'Albert Lebrun sur son passage, plusieurs personnes lancèrent des cris réclamant l'indépendance du pays. Quatre furent arrêtées et condamnées à deux mois de prison et à
100 francs d'amende.




 31 janvier 1939




Douze destourIens qui avaient organisé le 31 janvier à l'occasion des fêtes de l'Aid el Kebir, deux manifestations avec cortège, l'une à Tozeur et l'autre a Degache, pour réclamer la libération de Bourguiba et des autres leaders de l'ancien parti destourien, ont comparu devant le tribunal
correctionnel de Sousse, qui a condamné les deux principaux meneurs. Saïd ben Mohamed Mlik, de Tozeur, et Mohamed ben Aldallah, auteur de la manifestation a Degache. chacun à un an de prison, 200 frs d'amende et cinq ans d'interdiction de jour, et six autres prévenus à six mois de prison et 200 frs d'amende.




 4 janvier 1939




Le Premier ministre et président du conseil  Édouard Daladier, alias le taureau du Vaucluse, s’arrêta à Sousse. Il était venu en Tunisie pour contrôler le dispositif militaire mis en place près de la frontière avec la Tripolitaine. A chaque étape de son voyage, les menaces d’une guerre se faisant de plus en plus précises, il annonçait : " Nous gagnerons car nous sommes les plus forts ! ".

Le train présidentiel arriva à Sousse à 13 h. 30 en provenance d'El-Djem où M. Daladier visita les célèbres ruines. Il vint stopper devant l'Hôtel de Ville  M. Zevaco, maire de la ville, accompagné de M. Beaufils, contrôleur civil; du général Ardant du Picq, commandant la division de Sousse; du caïd Taieb Bel-khiria et des membres du Conseil municipal, l'accueillirent.
Le président Daladier se dirigea à pied vers la place Pichon où une formidable ovation s'éleva de la foule. Les enfants des écoles brandissaient des centaines de drapeaux tricolores et clamaient en cris stridents « Vive Daladier » Vive la France! ».

Les 500 dockers du port, en tenue de travail, agitaient le drapeau français et lançaient de vibrantes ovations. Les zaouias brandissaient leurs grands étendards. Les tirailleurs tunisiens, portant la tenue traditionnelle, tunique bleue et pantalon rouge, rendirent les honneurs.




 2 février 1939




Le cadavre d'un Tunisien mort par strangulation est retrouvé près de Sousse. Mardi, des
passants ont découvert, au bord l'unique route, dans la même région, deux autres cadavres. décédés dans les mêmes conditions. Un seul a été identifié comme étant celui d'un Jeune homme de 17 ans.
D'autre part, près de Kairouan le cadavre d'une quatrième personne qui a manifestement été ̃̃étranglée aussi. a été découvert.
Les autorités procèdent a un enquête serrée relate le journal "La Croix"




 11 août 1940




Visite rapide de l'amiral Estéva. 




 Avril 1941




A l'issue de la cérémonie qui s'est déroulée à Sousse, à l'occasion de l'inauguration de la plaque dédiant le collège de la ville au maréchal Pétain, le principal, les maîtres et les élèves de ce collège ont adressé au chef de l'État un télégramme dans lequel ils l'assurent de leur respect, de leur gratitude, de leur fidélité et de leur dévouement.
(source "La Croix" du 10 avril 1941)