Le port  -1- 
Le vieux port 




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vers ville 1



Vue générale du port vers 1898
(Photo collection Bertrand Bouret )





On attribue à Alus Hirtius, un consul romain de César, l'indication d'un cothon (installation portuaire phénicienne composée de bassins artificiels creusés, reliés à la mer par un chenal.) dans l'antique Hadrumetum. 
Le port actuel qui s'étend face à la ville ne peut être ce cothon qui devait selon certains se situer plus au nord et être protégé par deux môles, appelés Pointe du môle et Môle de la quarantaine, et sous la garde d'une batterie et d'un brise-lame contre les vents d'est.
L'historien et géographe Abou Obeid el-Bekri (1014-1094) dans sa "Description de l'Afrique septentrionale" nous apprend que Sousse avait huit portes, dont une à l'est de l'arsenal (Dar-es-Sanâa) était énorme, là les vaisseaux entraient et sortaient du port.








Vue générale du port avant les travaux de 1898
(CPA ND Photo n°18 - Coll. Ch. Attard)






La première nécessité fut pour les français de pouvoir au moins débarquer à quai ce qui n'était pas le cas avant 1881. Un mur de quai fut donc construit qui permettait aux seules embarcations ne calant pas plus d' un mètre de venir s'y arrimer. Puis, un appontement atteignant des fonds de 2m 50 fut dressé. Nous pouvons le voir sur ces photographies.








Les pontons
(CPA Garrigues Tunis - Coll. Ch. Attard)






En 1884, Anne-Caroline-Joséphine de Voisins d'Ambre qui visite la Régence  se plaint de la longue approche à chaloupe de la ville, tout en observant les vieux canons rouillés qui parsèment encore la jetée. Au point de jonction de cette jetée avec les quais, simple mur de soutènement à une distance de 80 m des remparts, s'élève encore une tour.
Ces quais sans profondeur obligeaient en effet les navires à stopper à plus de 800 m de la ville. On attendait alors l'arrivée des bateliers locaux qui se disputaient parfois à coups de rames les clients à ramener !








Un rouleau compresseur s'affaire, les premiers travaux commencent.
Source : "Regards sur l'architecture et la population en Tunisie" 
de la Detroit Photographic Company








Vues générales du port avant les travaux de 1898
(CPA Garrigues Tunis n°155, ND n°12 - Coll. Ch. Attard)






En 1892, ce premier quai est porté à 300 m de long, une grue de 6 tonnes et une autre d'une tonne viennent renforcer l'outillage de ce port sommaire. Un feu rouge signalait l'extrémité du quai.







(CPA ND n°12 - Coll. Ch. Attard)






On le comprend, débarquer à Sousse n'était pas chose facile surtout lorsque la mer grossissait et drossait loin du débarcadère les petites embarcations chargées de vous conduire à quais.
Quelquefois d'ailleurs, il était préférable de débarquer un peu plus au sud sur les débarcadères des usines plus abrités.
Du fait de cet éloignement obligé des navires, le commerce en étant considérablement freiné car charger un bateau d'huile par exemple devait se faire à l'aide de barriques interminablement transportées du port vers le large à bord d'une myriade de chaloupes ou même remorquées en grappes. 







Le débarcadère